Premier type de bail : le bail professionnel
Le contrat de bail
Celui-ci s’adresse uniquement aux locaux à usage professionnel (comme son nom l’indique !). Vous pouvez recourir à ce bail pour votre local professionnel donc, ou pour une habitation transformée entièrement en local professionnel.
Attention : il s’applique pour la location d’un local pour une activité qui est ni artisanale, ni commerciale, ni agricole, ni industrielle.
En tant que locataire, vous pouvez signer ce type de bail uniquement si vos revenus dépendent de la catégorie des bénéfices non commerciaux.
Il concerne surtout les professions libérales réglementées (comptable, médecin, architecte…) et non réglementées (animateur, naturopathe, formateur…).
Vous vous doutez certainement que nous connaissons bien ce bail chez Ideal Profession Libérale et rez-de-chaussee.com !
Il faut savoir que c’est le bail le plus utilisé.
En effet, il présente des avantages pour le locataire à savoir que le propriétaire ne peut l’arrêter qu’à son terme et cela avec un préavis de 6 mois.
Il présente également des avantages pour les propriétaires car il est relativement souple : celui-ci peut négocier la majorité des termes du contrat avec son locataire.
Le contrat de bail professionnel a l’obligation d’être écrit, cependant, il n’y a pas de forme imposée ici.
Oubliez donc le simple accord oral, cela va de soi mais nous préférons préciser !
Ce contrat peut-être rédigé par les parties à savoir le locataire et le propriétaire.
Ce contrat peut être contresigné par un avocat.
Autre possibilité : le contrat peut être rédigé par un notaire.
Durée et renouvellement
La durée d’un bail professionnel est fixée à 6 ans minimum.
Il peut ainsi avoir une durée supérieure.
Il est reconduit tacitement, sauf dénonciation par le bailleur, au terme fixé par le contrat et cela sans formalités spécifiques.
La durée de renouvellement peut-être la même si une clause expresse du contrat le prévoit.
À savoir : il n’y a pas de droit automatique au renouvellement.
Montant du loyer
Sur le contrat de bail professionnel doivent figurer le montant du loyer et également les conditions de paiement (mensuel, trimestriel…).
Comme expliqué ci-dessus, le contrat doit être écrit et le montant du loyer n’est pas réglementé.
Il s’agit donc ici d’une négociation entre le bailleur et le locataire.
Les charges sont également définies librement.
À savoir : le loyer peut faire l’objet d’une révision chaque année.
Il s’agit de la clause d’indexation qui est spécifiquement prévue (ou non) au contrat.
Celle-ci indique l’indice de référence choisi.
Si le contrat ne prévoit pas de clause d’indexation dans le bail, le montant du loyer reste le même et cela pendant toute la durée du bail.
Le contrat peut prévoir un dépôt de garantie dont la somme est à définir entre les parties.
Cette somme est remboursée au locataire quand il part de son local et cela, s’il a rempli toutes ses obligations contractuelles.
À savoir : ce n’est pas une obligation légale.
État des lieux
Comme un bien à usage d’habitation, le locataire et le propriétaire doivent effectuer un état des lieux lors de l’installation dans le local.
Cet état des lieux doit également être effectué lorsque le locataire quitte le local.
Celui-ci doit être joint au contrat de location.
Si aucun état des lieux n’est effectué, le locataire considère avoir reçu les locaux en bon état.
Cession du bail et sous location
Toute action effectuée par le locataire doit être notifiée au bailleur.
Ainsi, si le locataire souhaite céder son bail ou sous-louer son local (lorsque le bail ne l’interdit pas), le bailleur doit en être informé.
Important : dans une situation de sous-location, le locataire principal demeure tenu envers le bailleur de l’exécution des obligations issues du bail, comme s’il occupait lui-même les locaux.
Fin de bail
Le locataire est en droit de quitter le local quand il le souhaite, en respectant un préavis de 6 mois par lettre recommandée avec avis de réception (ou par acte d’huissier, ce qui est plus rare).
Aucune obligation de durée minimale dans le cas du bail professionnel.
Si le bailleur ne souhaite pas renouveler le bail à son expiration, il est dans l’obligation de respecter un préavis de 6 mois.