Le cas de l’exercice en société
La société civile de moyens (SCM)
La SCM est une structure juridique réservée aux professions libérales réglementées ou non, dont l’objet est de fournir à ses membres des moyens matériels mis en commun (matériel, locaux, personnel,).
Les associés doivent être au minimum 2, et peuvent être des personnes physiques ou morales.
Attention : elle ne permet pas l’exercice de l’activité et elle est sans incidence sur la situation juridique de ses membres (qu’ils soient personnes physiques ou morales) et qu’ils restent ou non sous le statut d’indépendant.
La société civile professionnelle (SCP)
La société civile professionnelle permet à plusieurs membres d’une profession réglementée d’exercer en commun leur activité.
Chaque associé est imposé sur la base de sa part de bénéfices au titre des BNC.
A savoir : les associés de la SCP peuvent opter pour l’imposition à l’IS (Impôt sur les Sociétés) mais il n’est pas possible de revenir en arrière par la suite.
La société d’exercice libéral (SEL)
La société d’exercice libéral (SEL) permet à certaines professions libérales réglementées de s’associer au sein d’une société de capitaux.
Nous distinguons 4 types de SEL :
- Société d’exercice libéral à responsabilité limitée (SELARL)
- Société d’exercice libéral à forme anonyme (SELAFA)
- Société d’exercice libéral par actions simplifiée (SELAS)
- Société d’exercice libéral en commandite par actions (SELCA)
Chaque régime correspond à celui d’une société de capitaux classique soumise aux règles de comptabilité commerciale.
Attention : des règles particulières s’appliquent en matière de détention de capital afin de préserver l’indépendance des professionnels.
La société de participation financière de profession libérale (holdings)
Les sociétés de participations financières de professions libérales (SPFPL) peuvent être créées par des professions réglementées (ou bien des professions dont le titre est protégé).
Ce statut permet à l’ensemble de ces professionnels de s’associer pour prendre des participations dans des sociétés d’exercice libéral (SEL) et d’agir de façon commune, tout en exerçant leur profession de façon autonome.
La société pluriprofessionnelle d’exercice (SPE)
Les notaires, avocats, avocats au Conseil d’État et à la Cour de cassation, huissiers de justice, experts-comptables, commissaires-priseurs judiciaires, administrateurs ou mandataires judiciaires, et conseils en propriété industrielle peuvent créer des sociétés ayant pour objet l’exercice en commun de plusieurs des professions appelées sociétés pluriprofessionnelles d’exercice (SPE).
À savoir : l’entreprise peut revêtir toute forme sociale, à l’exception de celles qui confèrent aux associés la qualité de commerçant. Elle peut notamment prendre la forme d’une SARL ou d’une société anonyme (SA). Aucune exigence particulière n’est imposée, autre que l’obtention de l’autorisation requise pour exercer chaque profession.
Attention : les individus étrangers aux professions exercées ne peuvent détenir, même indirectement, une participation financière.
Le statut de collaborateur libéral
À savoir : la personne exerçant une profession libérale auprès d’un autre professionnel de la même profession (personne physique ou morale) dans le cadre d’un contrat de collaboration libéral détient le statut de collaborateur libéral.
Cependant, elle doit travailler en toute indépendance (sans aucun lien de subordination). Elle reste responsable de ses actes et peut développer sa propre clientèle.
À savoir également : les professions d’officiers publics ou ministériels, de commissaires aux comptes, de mandataires judiciaires et d’administrateurs judiciaires ne peuvent pas opter pour le statut de collaborateur libéral.